A U at L’Hexagone Scene Nationale Arts & Sciences, Meylan 28 & 29 January

AU-5314

AU theatre-hexagone.eu

Christian Ubl | Kylie Walters
DANSE — JE 28 – VE 29 JANVIER 20H

Au départ du projet AU, il y a la volonté du chorégraphe autrichien Christian Ubl et de la chorégraphe australienne Kylie Walters de travailler ensemble et d’interroger la notion d’altérité avec d’autres artistes, notamment le compositeur Seb Martel et le paysagiste Gilles Clément. Un projet porté par l’envie des deux chorégraphes de questionner avec humour les notions déjà présentes dans les précédents volets de ce cycle (notamment Shake it out joué à l’Hexagone en 2013) : la culture, le vivre ensemble et la tradition. L’intention est d’établir comment et pourquoi « la différence » est un élément constitutif de « l’identité ».
L’écriture de AU est protéiforme, polymorphe, bâtie autour de la posture du trois temps de la valse et des danses traditionnelles aborigènes. Elle ne donne pas à voir la représentation d’une mixité de cultures juxtaposées mais le résultat d’une refonte de racines autrichiennes et australiennes où subsistent les traces des temps anciens, les résidus de codes et de clichés connus. Le choc des représentations conduira à emprunter des chemins détournés, tantôt ceux de l’absurde, tantôt ceux du burlesque, permettant de questionner la généralisation des logiques de déculturation et d’adaptation.
AU — Un code signifiant l’Autriche pour l’un, l’Australie pour l’autre où les erreurs d’acheminement de colis postaux sont fréquents. Un paradoxe, tant les deux pays sont différents.

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Gilles Clément
POUR UN JARDIN PLANÉTAIRE
Une soirée avec Gilles Clément, paysagiste

CONFÉRENCE — MA 26 JANVIER 20H

« À l’heure de l’Anthropocène l’espace réservé au jardinier se définit par soustraction : c’est ce qu’il reste du territoire anthropisé dont les aménageurs ne veulent pas.
Le béton et l’asphalte enrobent le territoire et le stérilisent. Telle est la trame grise dont le puissant développement réduit toutes les autres, en particulier celles auxquelles on affecte avec condescendance les couleurs vertes et les couleurs bleues.
L’exploitation agricole dévaste des millions d’hectares faisant disparaître la diversité au profit des monocultures et mono-élevages.
Affolée par sa propre puissance de destruction, l’humanité place la nature sacralisée au sein de réserves sous haute surveillance. On ne touche pas aux réserves. Sauf le consortium labo-banque-assurance à qui on donne le droit d’inventorier la diversité et de la breveter pour la commercialiser.
Où planter, où trouver les auxiliaires du jardinier, dans quel espace de non-soumission aux règles du marché est-il possible de se réfugier ?
Seuls les délaissés offrent cette liberté. Ils existent partout, à toutes les échelles. Ils sont le théâtre du brassage planétaire, celui de l’invention. Tel est le Tiers-paysage, territoire de refuge à une diversité chassée de partout ailleurs. Il convient d’en parler, d’en définir la richesse.
Non pour en faire un commerce mais pour la protéger et faire vivre ceux qui peuvent l’inclure au programme du jardinage planétaire. Comment faire ? »

Gilles Clément


Gilles Clément est ingénieur horticole, paysagiste, écrivain, jardinier et professeur émérite à l’ENSP.

Dédicace du livre de Gilles Clément à l’issue de la conférence en partenariat avec la librairie Les Modernes dans le Hall.

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